World Council Meeting will be held from 26 till 28 April 2013 in San Francisco

Amal Géara Kamar et la peinture accomplie du mouvement et de l’éternité
vendredi, avril 26, 2013.
geara painting
Bahjat Rizk présente l’oeuvre d’Amal Géara Kamar qui expose à Paris et au Liban depuis plus de 30 ans.
Elle a récemment donné à voir ses nouveautés à la galerie «Espace réduit» Philippe Schlienger à Paris. «J’aime la peinture d’Amal Géara Kamar et cela pour deux raisons: l’une objective et analytique et l’autre subjective et personnelle. «Tout d’abord du point de vue esthétique et artistique, certes l’appréciation dans ce domaine est toujours partiellement subjective, mais force est de reconnaître que la peinture d’Amal Kamar est constante et évolutive, conceptualisée et incarnée, inspirée et maîtrisée, puisqu’elle relève d’une véritable démarche artistique qui existait en esquisse depuis le départ et qui s’est affirmée et déployée au fil du temps. «Je suis capable de reconnaître sans hésitation son trait de pinceau ferme et élégant, et sa touche de peinture précise et chatoyante. La peinture d’Amal Kamar reflète la vie et le mouvement, elle se décline en courbes géométriques et en de petites spirales accolées les unes aux autres qui, à travers leur continuité, restituent la dynamique des gestes et des formes, naissent d’elles-mêmes et se répercutent à l’infini. «Très vite on est entraîné, dans cette répétition qui maintient les figures dans leur parcours initial et décrit leur déplacement, dans l’espace et le temps, leur procurant à la fois une qualité extrême de mobilité et les entretenant dans une éternité dynamique. «Toutefois, ce tourbillon bien construit et orienté ne donne pas le vertige mais procure une sensation apaisante voire réjouissante de bien-être et de libération. «La peinture d’Amal Kamar nous achemine dans un monde intérieur où on ne cesse de s’extasier et de s’émerveiller. C’est un rêve permanent qui reproduit la vie dans son éclat
et son rayonnement. Elle se caractérise par sa qualité de lumière et l’harmonie, à la fois vive et bien remplie, de ses volumes et de ses couleurs. Elle s’inscrit dans une vitalité créative et bouillonnante, sans cesse renouvelée. «J’ai également une autre raison personnelle d’affectionner et d’admirer la peinture d’Amal Kamar. J’ai moi-même acquis depuis une vingtaine d’années un grand tableau d’elle, représentant une cavalcade de cavaliers, dans les tons jaunes et écarlates, qui illumine la grisaille de mon intérieur parisien. Il m’est donc plus facile de connaître le monde de l’artiste puisqu’un pan de son oeuvre habite depuis deux décennies mon espace intime et quotidien. Ce tableau m’a accompagné durant cette traversée d’exil et j’y ai puisé souvent une grande force dans mes moments de lassitude et une grande sérénité dans mes moments d’euphorie. «L’oeuvre d’art est un régulateur de l’âme, et le tableau vivant d’Amal Kamar m’a souvent servi de boussole et de repère. Parce qu’il est d’inspiration orientale et mystique, il m’a permis d’effectuer à maintes reprises des allers-retours entre le Liban et la France et m’a ouvert des perspectives de voyages esthétiques et spirituels, en me guidant vers de nouveaux horizons. «Il est donc normal qu’à chaque fois qu’Amal Kamar expose je m’y précipite, car c’est la suite tant attendue de l’oeuvre que je conserve et que j’habite. «Dans sa dernière exposition, après une coupure de plusieurs années, Amal Kamar, fidèle à elle-même, reprend sa quête inlassable du mouvement et de l’éternité. Elle reprend un nouvel envol et explore de nouveaux espaces oniriques, dans la même filiation de ce périple entamé il y a plus de trente ans. De plus en plus, nous pouvons nous rendre compte de l’ampleur de son travail, de sa dimension globale et enveloppante, et de ce souffle d’inspiration qu’elle porte en elle-même et qui lui permet de traverser le temps, comme le songe d’une nuit d’été.»
Bahjat Rizk

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