Echanges: 147 rencontres entre 11 firmes italiennes et 50 entreprises libanaises

Les Italiens semblent ne pas avoir du mal à tirer leur épingle du jeu en termes de partenariat commercial et économique avec le Liban, et ce malgré une conjoncture peu propice aux affaires. Ainsi, la rencontre «B to B» entre fournisseurs italiens dans le secteur de la construction et les agents libanais a drainé onze firmes italiennes et cinquante représentants de sociétés locales pour un total de 147 rencontres professionnelles, certains agents libanais ayant demandé d’entrer en contact avec plus d’un fournisseur italien. Les secteurs représentés par les sociétés italiennes sont principalement les matériaux de construction tels que les composants pour systèmes de refroidissement et de chauffage, portes et fenêtres en aluminium et bois, façade en vitrage, murs-rideaux, marbres et granites, volets d’obturation, structures métalliques et tissus d’ameublement. «L’organisation de rencontres entre fournisseurs et clients potentiels est moins compliquée au Liban qu’au Portugal ou en Grande-Bretagne où j’occupais le même poste que celui dont j’ai la charge aujourd’hui au Liban, toute chose égale à elle-même», a déclaré à Magazine Marina Giangrande, directrice de la Délégation commerciale d’Italie au Liban (Ice). Mme Giangrande s’est félicité par ailleurs «de la réceptivité du peuple libanais, de son interactivité positive et surtout de son désir de s’informer de tout produit innovateur sur le marché». D’après la directrice de l’Ice, le nombre de Libanais intéressés par ce «B to B» est aussi justifié par le fait que le secteur de l’industrie de la construction couvre plusieurs professions et métiers comme le génie dans toutes ses branches, l’architecture, l’entrepreneuriat et le développement immobilier d’une part, et par le fait que les professionnels locaux de la construction font l’objet d’une forte demande de la part des pays arabes et du Golfe où ils ont de nombreux chantiers à leur crédit. Elle souligne dans ce prolongement que ce sont des ingénieurs et des architectes libanais qui ont construit les plus importants monuments à Dubaï. Toujours est-il intéressant de relever que les agents du secteur privé, présents aux rencontres, représentent des PME mais également des grandes entreprises de développement immobilier, notamment Solidere et Main Enterprise.
Il est clair que la visibilité des produits italiens sur le marché local n’est pas à démontrer. Selon les statistiques les plus récentes de l’Ice, après une tendance positive au cours des trois dernières années (10,5% en 2009, 13,8% en 2010 et +34% en 2011), les exportations italiennes en 2012 ont diminué de 2% en raison de la baisse de -6% des exportations de pétrole raffiné (891 millions de dollars contre 947 millions en 2011). Par conséquent, leur part de marché était de 8,6% contre 9,3% en 2011. Les Etats-Unis sont demeurés en 2012 le premier fournisseur du Liban avec une quote-part de 11,2%. Derrière l’Italie, qui a conservé sa place de deuxième fournisseur du Liban, arrive en 3e place la Chine (8,3% contre 8,1% en 2011), suivie par la France (7,2% de parts contre 7,6% en 2011), et enfin l’Allemagne avec une quote-part de 5,7%, un chiffre identique à celui de 2011.


Liliane Mokbel

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