Le Liban est une source de richesses de par son histoire, ses différentes communautés religieuses, son patrimoine culturel et sa géographie. Ne l’abandonnons pas.

 


Éditorial


 


Le Liban est une source de richesses de par son histoire, ses différentes communautés religieuses, son patrimoine culturel et sa géographie. Ne l’abandonnons pas.


 


En 2014, la France compte plus de 210 000 libanais sur son territoire. Une des vagues d’émigrés la plus importante a été durant la dernière période de la guerre du Liban. C’est cette vague qui a entraîné mes parents à fuir le pays. Comme bien d’autres familles, la mienne a vécu quelques années dans la ville de Jeddah avant de choisir Paris, notre terre d’accueil. Paris a été mon berceau. Un berceau décoré de cèdres, de colonnes de Baalbeck, de photos souvenirs et de musique libanaise.


 


Durant les longues premières années de mon enfance, je n’ai jamais accepté d’avoir été arrachée de mon pays. J’avais 6 ans. Cette déchirure a duré près de vingt ans et s’est adoucie au fil du temps. J’ai finalement accepté cette double identité après certaines expériences et des heures incalculables de réflexion : « qui suis-je ? », « pour quoi dois-je me battre ? », « suis-je libanaise ou française ? ». Le résultat de ces réflexions a déclenché mon implication sans limite dans les associations oeuvrant pour la remise sur pied du Liban. En parallèle de cette vie associative comblée, j’ai finalement trouvé ma voie : ma voix. En effet, chanter mon pays est le plus beau cadeau que je puisse offrir à ma famille, aux libanais, à mon pays.


 


Collaborer avec des personnes toujours plus âgées que moi m’a ouvert les yeux sur un point essentiel : la jeunesse. La nouvelle génération est notre avenir, l’avenir de notre pays. Pour ceux qui grandissent à l’étranger, ils se posent sûrement les mêmes questions que moi mais il n’est nullement garanti que l’aboutissement soit le même.


Nous, libanais, avons le devoir de transmettre notre patrimoine culturel à nos enfants à travers l’apprentissage de la langue et de l’histoire. Certaines parmi les centaines d’associations franco-libanaises en France assurent cette fonction. D’autres s’efforcent de jouer un rôle fédérateur pour nos enfants. Si nous n’en prenons pas soin, personne ne le fera à notre place.


 


Notre force est notre parole. Pour moi, écrire est le meilleur moyen de transmettre nos pensées de manière sûre, positive et durable. C’est pourquoi j’ai créé mon premier blog en 2004 avec de grandes ambitions. Au fil du temps, il a évolué tant dans le fond que dans la forme. Je ne l’ai pas baptisé « Phénix Blanc » par hasard. Le phénix renaît toujours de ses cendres, comme Beyrouth, mais aussi comme l’être humain. Le blanc signifie la pureté, mais également la neige éternelle aux sommets des montagnes libanaises. Le Phénix Blanc représente l’éternité.


Je puise ma force en lisant et je m’épanouis dans l’écriture. Dans les deux cas, nous ne sommes jamais seuls. Nous interagissons les uns avec les autres. Nous échangeons des points de vue des quatre coins du monde. Quel plaisir ! Parler plusieurs langues est un vrai don…


En tant que libano-française, je suis ravie de rejoindre l’équipe internationale du site de l’ULCM.org et de me donner ainsi la possibilité de communiquer avec les libanais des cinq continents en témoignant de mon amour infini pour le Liban et en montrant ma grande reconnaissance pour la France.


 


 


 


Patricia P. Atallah


Rédacteur en chef


ULCM.org – Section française

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