Yasser Hawari

L’ambassadeur Antoine Jomaa était la bonté incarnée

L’ambassadeur Antoine Jomaa était la bonté incarnée
Titanic
Antoine Jomaa est le 3ème en partant de la gauche, aux côtés du Père Abou et de Boutros Boutros Ghali à l’UNESCO pour le 125 anniversaire de l’USJ à Paris.
 
Il a accompli une carrière diplomatique exemplaire, maintenant à tous les
postes qu’il a occupés la même intégrité morale et la même renommée
d’écoute, d’humilité, de bienveillance et d’authenticité libanaise et humaine.
Après le Vatican où il oeuvra discrètement et efficacement auprès du
bienheureux Jean-Paul II, il a clôturé sa carrière auprès de l’Unesco où j’ai
eu le privilège de collaborer durant plus de deux ans avec lui (1999-2000).
Il a intériorisé les valeurs culturelles et spirituelles qu’il voulait défendre et
il transmettait par l’exemple, avec noblesse et simplicité, le message
vocationnel du Liban du dialogue des cultures.
Ayant à peine atteint l’âge de la retraite et toujours en pleine force de l’âge,
il fut foudroyé par une crise d’hémiplégie qui le laissa paralysé et muet,
jusqu’à la fin de ses jours. Il porta sa croix avec la foi profonde qui l’habitait
et toujours sa bonté sans limite. Il transforma son épreuve en une
démarche quasi métaphysique et l’endura comme Job, avec une patience
infinie.
Après son parcours terrestre jalonné de joies et de peines, son âme libérée
s’est élancée vers son créateur.
Bahjat RIZK

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