Plus de 100 auteurs au Salon du livre francophone de Beyrouth (http://www.salondulivrebeyrouth.org/ )

C’est entouré des ambassadrices de Suisse, de Belgique et du Canada que l’ambassadeur de France Patrice Paoli a annoncé hier le programme du 20e Salon du livre francophone de Beyrouth (du 1er au 10 novembre au BIEL), une édition anniversaire placée sous le slogan « Les mots des autres », marquée par plusieurs temps forts, dont la présence de quatre membres de l’Académie française n’est pas des moindres, avec en tête son secrétaire perpétuel, Hélène Carrère d’Encausse, mais aussi le poète franco-britannique Michael Edwards, le romancier voyageur Dominique Fernandez, et l’auteur d’origine libanaise Amin Maalouf. Plus de 100 écrivains et 50 exposants seront au rendez-vous pour des conférences, des animations, des débats et des signatures. Signalons également une ouverture aux éditeurs arabophones et une pléthore de prix littéraires dont le très attendu prix Liste Goncourt/Choix de l’Orient.




Le rendez-vous annuel incontournable de la francophonie au Liban – organisé par l’Institut français de l’ambassade de France et le syndicat des importateurs de livres, en liaison avec les libraires, et en collaboration avec les ambassades de Belgique, du Canada et de Suisse – souffle donc en 2013 ses 20 bougies sous le thème « Les mots des autres » (et non leurs maux, ou peut-être si, puisque entre nous et les autres, c’est une alliance pour le meilleur et pour le pire). 
Après avoir accueilli l’Académie Goncourt en 2012, le Salon du livre francophone de Beyrouth invite cette année l’Académie française et réitère les valeurs inchangeables qui sont les siennes depuis 20 ans : l’ouverture et l’échange. « Les valeurs essentielles de la francophonie sont bien les moteurs du Salon, a souligné Patrice Paoli. C’est là que réside son succès, un succès que nous entendons renouveler en 2013 à travers deux axes principaux : le renforcement de la dimension professionnelle du Salon et l’approfondissement de sa dimension internationale, comme l’illustre le thème », a noté l’ambassadeur de France lors de la conférence de presse qui s’est déroulée au siège social de la BankMed, secteur Clemenceau, en présence des ambassadrices de Suisse, de Belgique et du Canada, respectivement Ruth Flint, Colette Taquet et Hilary Childs-Adams. Étaient également présents : Maroun Asmar, membre du conseil d’administration de BankMed, Georges Tabet, président du syndicat des importateurs de livres, et Thierry Quinqueton, responsable du bureau du livre et commissaire général duSalon. 
Après un mot de bienvenue prononcé par Henri Lebreton, nouveau conseiller culturel près l’ambassade de France et directeur de l’Institut français du Liban, Maroun Asmar a réitéré l’engagement de la BankMed en faveur du Salon de Beyrouth, 3e par son importance après ceux de Paris et de Montréal, en soulignant que l’institution financière offre un soutien indéfectible à la francophonie. 

Faire évoluer le Salon 
« Le Salon a connu un si grand succès l’an dernier, en présence des membres de l’Académie Goncourt, que les organisateurs se devaient d’être encore plus créatifs cette année pour maintenir le niveau de qualité atteint », a indiqué pour sa part Georges Tabet. Le président du syndicat des importateurs de livres a tenu à remercier l’ambassadeur Paoli et à rendre un hommage à Aurélien Lechevallier et son équipe de l’Institut français qui ont « répondu positivement au vœu des libraires de faire évoluer le Salon pour qu’il réponde mieux aux attentes des professionnels du livre et du public libanais ». 
Pour M. Tabet, « le thème retenu cette année, “Les mots des autres”, reflète très bien le sens que nous avons voulu donner à cette 20e édition : encore plus de diversité culturelle. Aux visiteurs donc de remarquer que, d’une part, un accent particulier a été mis sur la participation d’éditeurs libanais aux côtés des éditeurs francophones habituellement présents, et, d’autre part, le nombre d’écrivains en français mais dont le français n’est pas la langue maternelle est bien plus important que les éditions précédentes ». 
Côté éditeurs, Tabet a signalé une présence renforcée d’éditeurs francophones et celle, nouvelle, d’éditeurs de langue arabe, avec pour objectif d’élargir le choix, mais aussi et surtout de les mettre en contact pour initier d’éventuelles ventes de droits dans les deux sens. 

La Suisse, la Belgique et le Canada 
L’ambassadrice Ruth Flint a noté que la Suisse présente cinq auteurs cette année dont Metin Arditi et Laurent Costantini (auteur de l’ouvrage Beyrouth Beyrouth) et accompagnera le lancement de la Maison internationale des écrivains à Beyrouth, dirigée par Charif Majdalani, à l’instar de la Maison de Rousseau et de la littérature de Genève, représentée par Sylviane Dupuis. 
L’ambassadrice de Belgique Colette Taquet a rappelé qu’entre son pays et le Salon de Beyrouth, c’est une longue histoire de coopération qui date de 20 ans. « C’est un gage de fidélité au Liban autant qu’au livre francophone. » Et d’ajouter qu’en Belgique, l’édition francophone se porte « très bien, merci ». Et qu’elle est représentée au Salon de Beyrouth dans toute sa diversité, ses disciplines ayant trait à la jeunesse, aux sciences humaines, à la littérature et au voyage. 
L’ambassadrice du Canada, Hilary Childs-Adams, a noté de son côté qu’« après avoir eu le Liban comme invité d’honneur du Salon du livre de Montréal, il y a presque un an, nous poursuivons notre collaboration avec le pays du Cèdre et nous présentons un écrivain canadien d’origine haïtienne, Dany Laferrière, avec son 22e ouvrage, Portrait d’un écrivain en pyjama, à mi-chemin entre l’autobiographie et le recueil de conseils pour écrivains ».

Quatre immortels 
Pour cette édition anniversaire, le Salon du livre de Beyrouth accueille donc la prestigieuse Académie française, avec en tête son secrétaire perpétuel, Hélène Carrère d’Encausse, mais aussi le poète franco-britannique Michael Edwards, le romancier voyageur Dominique Fernandez et l’auteur d’origine libanaise Amin Maalouf. Ces quatre immortels seront présents les 8 et 9 novembre sur le site même du Salon du livre, au BIEL.
Tous participeront à des tables rondes sur leurs œuvres respectives. Hélène Carrère d’Encausse, Michael Edwards et Dominique Fernandez débattront ensemble de la place des expressions argotiques et néologismes au sein du célèbre Dictionnaire.
« Le Salon du livre accueille cette année des auteurs de toutes les origines et de tous les horizons, libanais, français, anglais, américains, rappelant que le Salon s’adresse à tous, du roman policier à l’essai philosophique, de la nouvelle aux illustrations pour enfants. Nous aurons le plaisir d’accueillir des auteurs comme Olivier Poivre d’Arvor, Jérôme Ferrari, Gilbert Achcar, Katarina Mazetti, Sorj Chalandon, Douglas Kennedy et beaucoup d’autres », a noté Paoli. Et l’ambassadeur de France de conclure : « Le Salon du livre de Beyrouth s’affirme plus que jamais comme une plateforme d’échange où public, auteurs, libraires, bibliothécaires, éditeurs et enseignants se rencontrent. » 
Signalons également la remise de plusieurs prix littéraires, notamment le prix Phénix (prix consacré aux jeunes écrivains libanais), le Prix du journalisme illustré (organisé en 2013 par l’Agence universitaire de la Francophonie) et le prix Liste Goncourt/Choix de l’Orient (créé en 2012 avec l’Académie Goncourt). Sans oublier les expositions qui émaillent cette année le parcours du visiteur du Salon : « Le journal illustré » de Mazen Kerbaj ; « La collection Fouad Debbas expose ses mots » ; « Exposition Aimé Cesaire » et « Photos passants » d’Alain Brenas. Et bien entendu, les concerts du Conservatoire national supérieur libanais à l’espace Agora le vendredi 1er novembre à 18h, le dimanche 3 novembre à 20h et le jeudi 7 novembre à 20h. 
À vos livres, prêts… 
L’orient- lejour

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