Editorial | Feb/Mar 2013 | Dans chaque pays où il se trouve, le Libanais est un citoyen à part entière

Dans chaque pays où il se trouve, le Libanais est un citoyen à part entière ! 

« Si le Liban n’était pas ma patrie, j’aurais choisi le Liban pour patrie », disait Gibran Khalil Gibran. Plus je parcours la planète à la rencontre de mes compatriotes, plus je me rends compte de l’attachement que ces derniers ont pour leur mère-patrie, à tel point que je considère chaque Libanais vivant en dehors du Liban comme un véritable ambassadeur de son pays. Tout en étant bien enraciné dans sa terre et ses traditions ancestrales, tant au niveau culturel et social qu’affectif, il a une faculté d’adaptation hors du commun. Conservant précieusement son cachet particulier qu’on lui reconnaît de loin, le Libanais devient dans son pays d’adoption un citoyen à part entière, parlant la langue du pays, apportant sa contribution à sa culture, son économie et sa politique. Depuis l’époque des phéniciens, il explore le monde et arrive à tirer le meilleur de chaque civilisation. À la croisée des chemins, entre l’Orient et l’Occident, il a pu bénéficier de la belle culture de ces deux mondes tellement différents, à tel point qu’il se sent à l’aise partout. Je suis rentré, il y a peu, d’un voyage au Venezuela où j’ai pu rencontrer la très dynamique communauté Libanaise de ce pays auquel elle a apporté une plus-value très appréciée par les autochtones. À Caracas, dans la capitale, j’ai eu la joie d’inaugurer un endroit exceptionnel, financé par notre communauté et dédié à notre très grand Gibran Khalil Gibran : une bibliothèque et son jardin public qui sont un mariage étonnant entre culture et nature. L’esprit inventif du Libanais n’a pas de limites … L’inauguration eut lieu en présence de délégués de l’ULCM venant des quatre coins du monde pour partager la joie de nos émigrés qui veulent prouver que le Liban, pays qui a côtoyé de nombreuses civilisations, est synonyme de joie de vivre et non de guerre et de conflits. Le pays de Jacques Cartier en est un témoignage vivant : depuis le déclenchement de la guerre, en 1975, le Canada a été l’un des principaux pays d’accueil pour les Libanais en quête de sérénité. Notre communauté, reconnaissante, a apporté sa contribution au développement de ce pays, tant au niveau culturel qu’économique et social. Dans la période trouble que connaît notre région, le Liban demeure, envers et contre tout, un havre de paix et de démocratie. Il continue à être ce qu’il a toujours été : un pays refuge pour chaque homme persécuté ou désireux de faire entendre sa voix. Ça lui a peut-être fait souvent du tort, mais il a contribué, un peu à sa façon, au développement culturel, à l’expression politique et à l’épanouissement social au Moyen-Orient.

Ministre de la  Culture
Gaby Layoun

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