| Thursday, 19 October 2006 | |
| Il est évident que les évènements qui se déroulent actuellement sur le sol libanais et la façon dont cette guerre a été déclenchée : par une décision qui est probablement inspirée par des forces ou des puissances extra nationales, sont tout simplement la confirmation d’un coup d’état perpétré par le hezbollah au Liban contre son gouvernement et sa population. Les déclarations du secrétaire général du parti sont éloquentes de clarté et de précision. La décision de paix ou de guerre lui revient de droit et c’est à lui seul à décider les conditions d’un virtuel arrêt des hostilités. Israël, de son coté, feint négliger cette évidence et applique une destruction systématique et généralisée du Liban en frappant ses infrastructures et en assassinant ses enfants ou en les expatriant de chez eux. Alors que le discours officiel israélien ne parle que de guerre contre le hezbollah, la réalité sur le terrain est tout autre et la destruction du Liban entreprise par l’état hébreu vise le Liban en tant qu’entité et non le hezbollah avec lequel il est disposé à négocier un cessez le feu, à la condition de le pousser vers l’intérieur libanais où il pourra( le hezbollah ) exercer son hégémonie sur les autres composantes de la société libanaise. Hezbollah- Israël, et contradictoirement, s’unissent sur un objectif commun : la destruction du Liban avec tous les symboles de coexistence, de tolérance et de prospérité qu’incarne le pays des cèdres et se trouve aux antipodes du concept israélien qui aspire à imposer son système socio-politique dans toute la région par la création d’entités ethniques et religieuses contradictoires et antagonistes sous la coupole d’une super puissance régionale incontestée qui sera bien entendu Israël. Hezbollah et Israël sont aujourd’hui les ennemis qui s’allient objectivement pour la destruction totale du Liban et de son peuple. Que font les grandes puissances devant ce massacre ignoble et intolérable ? Que font les peuples défenseurs des droits de l’homme, droits des peuples à la vie, à la prospérité et à l’autodétermination ? Pour quelle raison assiste t- on « passivement » en rapatriant tous les étrangers ? Est ce pou que le Liban meut seul dans son coin, abandonné du monde dit démocratique et libre ? Pour quelle raison aide t- on le Liban à se vider de sa population ? Le projet de 1975 qui n’a pu aboutir, serait-il aujourd’hui d’actualité ? Serait -il réalisable aujourd’hui plus que jamais ? Il est plus que URGENT de trouver une solution « vraie » juste et durable autre que la destruction de Liban ; Car la disparition de ce pays ne peut être que le début d’une guerre interminable de civilisations, de religions et de cultures, et le PONT de dialogue et d’échange qu’il représente entre l’orient arabo-musulman et l’occident chrétien sera détruit à tout jamais sans aucune possibilité de reconstruction. A vous de juger, a vous d’agir. Dominique Habchi Responsable de communication – ULCM Europe (l’Union Libanaise Culturelle Mondiale) |