Dans la communauté artistique des Libanais de Paris, Patricia Atallah porte très haut les couleurs de notre pays. Outre le fait de s’occuper du Phénix Blanc, site d’information sur les activités culturelles libanaises de France, Patricia est une merveilleuse chanteuse qui, pour l’Agenda Culturel, revient sur son parcours entre Orient et Occident.
A l’âge de 6 ans Patricia Atallah s’installe en France avec ses parents. Depuis sa toute petite enfance, elle est bercée par les chants traditionnels libanais et, très jeune, sa voix fait déjà merveille à l’église et dans les événements associatifs libanais où elle interprète surtout des airs sacrés et des chansons traditionnelles issues du répertoire de Fairouz, Salwa el-Katrib ou Majida el-Roumi. « La voix est le reflet d’un vécu, d’une personnalité et chanter des chansons patriotiques est pour moi une façon d’exprimer mon amour pour mon pays » dit Patricia qui, en parallèle, dirige le chœur d’enfants de la paroisse Notre Dame du Liban à Paris.
Tout cela aurait pu limiter Patricia Atallah à un certain style de répertoire. Mais il se trouve qu’en plus de sa couleur orientale et chatoyante, la voix de Patricia au velouté incomparable, se révèle être aussi lyrique et le déclic se fait grâce à la cantatrice Rima Tawil. « En 2008, à l’issue d’un dîner de bienfaisance où je me produisais dans mon répertoire habituel, la grande cantatrice Rima Tawil qui était présente, vient me voir et me dit : ta voix est un diamant qui a besoin d’être taillé. Et pour moi ce fut le déclic. Il fallait que je travaille ma technique vocale à la manière l’occidentale et que j’explore d’autres répertoires, notamment Mozart, le bel canto ou l’opéra baroque. »
Depuis, Patricia suit l’enseignement de Catherine Cardin au Conservatoire de Courbevoie en région parisienne et, en parallèle, celui de Rima Tawil. « Cette grande dame est pour moi un exemple absolu de réussite personnelle et professionnelle. »
Mais la chanteuse à la voix d’or pour qui « la musique est oxygène », ne se contente pas de se produire sur scène. Elle aime aussi à promouvoir la culture et l’art de son pays à travers son site Le Phénix Blanc. « Tout comme l’esprit de messagère à travers la musique, mon blog porte un message : rassembler les Libanais autour de la beauté du Liban, sa culture, son patrimoine. Les Libanais sont maintenant éparpillés aux quatre coins de la terre. Il fallait trouver un moyen fédérateur. Quoi de mieux que la toile ? »
Pour les semaines à venir, Patricia est au cœur de plusieurs grands projets en Europe. Mais toujours en rapport étroit avec le Liban.
A la fin du mois de mai, l’association libano-suisse Reconstruire ensemble, dont le but est de favoriser le dialogue entre le patrimoine occidental et l’oriental à travers une série d’événements culturels, invite Patricia à effectuer une tournée de concerts à Berne, Cologny ainsi qu’à à la Cathédrale de Lausanne.
Puis, le 20 juin, à l’Unesco à Paris, Patricia Atallah sera partie prenante de la création mondiale des ‘Jardins d’Adonis’, opéra d’Orient du compositeur libanais Wassim Soubra. Cette production, placée sous le patronage de la Délégation permanente du Liban auprès de l’Unesco, en partenariat avec le Festival international de Baalbeck, fait dialoguer l’Orient et l’Occident dans un chatoiement d’instruments, de voix et de textes poétiques. Tout ce que Patricia aime.
Zeina Kayali Saleh
Son site : www.patricia-atallah.com