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Libanaise, elle devient la première femme à la tête de l’école d’architecture de Colombia


OLJ, 18/08/2014

Amale Andraos et son mari Dan Wood, cofondateurs du bureau d'architecture WorkAc. Photo tirée de la page Facebook de WorkAc.

À partir du 1er septembre, l’école d’architecture de l’Université de Columbia aura à sa tête une femme. Il s’agit là d’une première. Et cette femme, Amale Andraos, est d’origine libanaise.
En annonçant, mardi dernier, la nomination d’Amale Andraos, Lee Bollinger, le président de l’Université de Columbia, l’une des plus prestigieuse des États-Unis, a salué « une professeure inspirante, une collègue respectée et une pionnière » dans le domaine de l’architecture. « Amale est une chef de file au sein d’une génération montante d’architectes créatifs », a-t-il également dit.

Le parcours d’Amale, 41 ans, est riche en villes et en universités. Née à Beyrouth, Amale a vécu en Arabie saoudite, en France, au Canada et aux Pays-Bas avant de s’installer à New York en 2002. Diplômée de l’école d’architecture de l’Université de McGill à Montréal et de l’école de design de Harvard, elle a enseigné, entre autres, à Princeton, à Harvard, à l’Université de Pennsylvanie, à la Parsons School of Design et à l’Université américaine de Beyrouth. C’est en 2011 qu’elle rejoint Columbia.
« En tant que libanaise, je me suis toujours sentie comme une sorte de pont, rapprochant toujours des pôles culturels différents et souvent construits comme opposés, tout en demeurant légèrement au-dehors », expliquait-elle en 2009 à L’Orient-Le Jour.

Le quartier général de la créatrice de mode Diane von Furstenberg. Photo tirée de WorkAc.
Le quartier général de la créatrice de mode Diane von Furstenberg. Photo tirée de WorkAc.

En 2003, Amale a cofondé avec son mari, Dan Wood, diplômé de Columbia, le bureau d’architecture Work Architecture Company (
WorkAc). Grace aux réalisations des deux architectes, WorkAC a acquis une renommée internationale, des États-Unis jusqu’à la Chine, en passant par le Gabon et la Russie. Parmi leur réalisations : un centre culturel à Saint-Pétersbourg, le quartier général de la créatrice de mode Diane von Furstenberg à New York, le musée Blaffer à Houston ou encore le Musée des arts pour enfants à Manhattan.


TitanicEn devenant doyenne l’école d’architecture, Amale Andraos succède à Mark Wigley « accidentellement », écrit le New York Times. Elle faisait partie du comité chargé de trouver un nouveau doyen et n’était pas candidate. « Mais après avoir observé son travail au sein du comité, nous avons réalisé que le futur doyen était assis juste devant nous », a souligné M. Bollinger.


En tant que doyenne, Mme Andraos veut pousser les étudiants à se poser des questions. « Comment construisons-nous, à quelle échelle construisons-nous, y a-t-il un sens à construire ? Nous devons penser aux impacts », souligne-t-elle.



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