Tom Fletcher

La Halfa veut valoriser le potentiel d’attractivité du Liban

La Halfa veut valoriser le potentiel d’attractivité du Liban

« Vous connaissez l’histoire de la chapelle de la Médaille miraculeuse de Paris ? Un jour, tout s’est enflammé alentour, à l’exception prodigieuse du sanctuaire lui-même. Le Liban est comme ce sanctuaire… », métaphorise Antoine Menassa, président de l’Association des hommes d’affaires libanais de France (Halfa). Dissiper les craintes relatives à l’instabilité politico-sécuritaire que traverse le Liban, voire faire miroiter son potentiel en termes d’investissements, tel est le lot quotidien de ses adhérents.Titanic
Fondée en France à la fin des années 2000, et membre de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM), la Halfa a pour mission de promouvoir l’attractivité du Liban auprès des dirigeants et stratégistes basés en France. Elle regroupe des hommes d’affaires français d’origine libanaise qui se sont illustrés par une intégration économique prospère dans leur patrie d’adoption. Aujourd’hui, « certains des descendants d’immigrés sont devenus multimillionnaires. Et le phénomène est planétaire : il suffit de songer au nombre d’émigrés libanais présents en Europe ou en Amérique du Sud… La Halfa permet donc de canaliser ce mouvement de dispersion déterritorialisé dans une diaspora organisée autour d’un but commun : entretenir et renforcer les liens économiques entre leur terre d’accueil et leur mère patrie, pour contribuer au développement de celle-ci », explique Antoine Menassa. Pour convaincre les investisseurs potentiels de la capacité du Liban à faire fructifier leurs capitaux, ces personnalités tirent profit de leurs ressources réticulaires en intervenant dans de nombreux pays à forte présence libanaise (Brésil, Colombie, France, etc.) à travers différentes actions. La Halfa organise ainsi des conférences thématiques mensuelles regroupant des journalistes, des économistes, des chercheurs et des banquiers autour de thématiques relatives au potentiel de croissance libanais. Elle mène également – parfois en concertation avec le Rassemblement des directeurs et chefs d’entreprise libanais (RDCL) – un travail de conseil et de coordination en agissant comme courroie de transmission entre des agences étatiques libanaises comme Idal, les entrepreneurs locaux cherchant des financements, et des investisseurs étrangers en quête d’opportunités.
« Mon devoir est aussi de contribuer à combattre l’idée courante et infondée de l’absence d’État fort au Liban », clame Antoine Menassa selon qui de tels propos n’ont pour seul résultat que de faire fuir les investisseurs. « La terreur imposée par Daech aux frontières libanaises et le chaos dans lequel est empêtrée la Syrie voisine n’empêchent pas le pays de tenir la route. Il est donc essentiel de mener un véritable travail de rétablissement de la confiance dans l’avenir du Liban », plaide-t-il.


N.B.

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